Les huiles essentielles et les plantes dont elles proviennent

Savez-vous ce qu'est une huile essentielle ?

Une plante en concentré, pense-t-on habituellement.

On retrouve le parfum de la plante, on al'impression de l'avoir tout entière dans le flacon.

Hé bien en fait, tout ce qu'on a dans le flacon, ce sont les molécules odorantes de la plante.

Hé oui, parce que les molécules emmenées par la vapeur lors de la distillation pour obtenir l'huile essentielle ne sont que les plus légères, et ces molécules les plus légères sont celles qui s'échappent et que notre nez perçoit lorsqu'on froisse la plante fraîche.

Ces molécules légères ont de grandes qualités thérapeutiques. Mais elles ne sont pas les seules. Ce sont pourtant les seules, dans la plante, grâce à leur petite taille et leur poids réduit, à pouvoir passer au travers de la peau.

Les molécules les plus lourdes (à partir de 25 carbones, sauf dans les huiles essentielles issues de l'expression, comme celles des peaux d'agrumes) restent dans la plante, elles ne s'envolent pas, et pourtant elles ont elles aussi de grandes qualités.

Il ne faut donc pas confondre une huile essentielle avec la plante dont elle est issue.

Le plus souvent, une plante sèche ne contient presque plus de molécules légères que l'on retrouve dans l'huile essentielle.

Il peut donc être judicieux d'utiliser à la fois l'huile essentielle et à la fois une infusion de la plante dont elle est issue. On aura alors la totalité de la plante, plus, parfois, des éléments qui ne s'y trouvaient pas au départ, qui sont des créations de la distillation, comme le chamazulène, que l'on retrouve dans la matricaire par exemple, qui donne une couleur bleue marquée, et qui a de grandes qualités anti-inflammatoires et anti-allergiques.

Ne confondons plus l'huile essentielle et la plante dont elle provient !

Christine Lapchin